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L'Enracinement : Prélude à une déclaration des devoirs envers l??être humain Details

Écrite à Londres durant l’hiver 1943, pendant l’exil de Simone Weil alors engagée dans la France Libre, cette oeuvre resta inachevée. La célèbre philosophe fut en effet emportée trop tôt par la tuberculose, à l’âge de 34 ans, le 24 août de cette même année. La première édition du texte, publiée post-mortem en 1949, fut dirigée par Albert Camus. Il faut ainsi préciser que les écrits de cette auteure à la pensée si singulière comptèrent énormément dans sa vie intellectuelle, des écrits dont Camus aimait à rappeler publiquement combien ils étaient importants à ses yeux. Lors de l’attribution de son Prix Nobel à Stockholm, en réponse à la question sur les auteurs qui l’avaient le plus influencé, Camus prononça ces paroles : « Simone Weil, car il y a des morts qui sont plus proches de nous que bien des vivants ».Table des matières :PREMIÈRE PARTIE : LES BESOINS DE L’ÂMEL'OrdreLà LibertéL’ObéissanceLa ResponsabilitéL’ÉgalitéLa HiérarchieL'HonneurLe ChâtimentLa Liberté d’opinionLa SécuritéLe RisqueLa Propriété privéeLa Propriété collectiveLa VéritéDEUXIÈME PARTIE : LE DÉRACINEMENTLe Déracinement ouvrierLe Déracinement paysanDéracinement et nationTROISIÈME PARTIE : L’ENRACINEMENT

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Simone Weil (1909-1943) est l'une de nos plus grandes philosophes : sensible vis-à-vis de la question sociale, vis-à-vis du christianisme et de l'universalisme ; du peuple et de la nationEn effet dans cet ouvrage publié à titre Posthume, en 1949, "L'Enracinement, prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain", Simone Weil indique les besoins et les devoirs de l'âme dans une partie mystique de l'ouvrage.Elle explique également le mal qu'engendre le déracinement sur les mentalités comme sur la vie et ses conditions sociales (le monde ouvrier, le monde paysan, et la nation en son ensemble.)C'est pour cela qu'elle prône l'enracinement comme salut du peuple, de sa nation, de sa collectivité, de ses conditions de vie et de travail, et du sens de son existence. Les racines rendent heureux et émancipent -contrairement à ce que dit la Doxa actuelle- c'est pour cela que "L'enracinement" apparaît comme la solution pour Simone Weil dans la 3e et dernière partie de cet ouvrage.D'une autre manière -mais dans un même sens- elle fait 50 ans plus tard, comme Maurice Barrès dans "Les Déracinés" (1897), l'éloge de l'enracinement comme philosophie de vie et d'action.Nb: "La pesanteur et la grâce" (1947) et les "Réflexions sur les causes de la liberté et de l'oppression sociale" (1934) sont deux grands ouvrages de Simone Weil qui font une parfaite trilogie : mystique, sociale et politique dans son ?uvre -je conseille à tous de les avoir côte à côte dans leur bibliothèque.